La Montbé

Ah !! Quelle belle vache cette montbéliarde ! Avec sa robe pie rouge, cette productrice de lait et aussi reconnu pour sa viande : notre Indonésie est donc une vache de race « mixte », ce qui permet de valoriser les réformes. Bref, parlons un peu histoire….

Un peu d’histoire..

Vers 1700, lors de mouvements de population, des familles de fermiers trouvent asile dans la principauté de Montbéliard et apportent avec eux une partie de leur cheptel : la race de Berne (sur la photo ci-contre). Elle est plus homogène, plus lourde et plus productive que la moyenne. Les agriculteurs locaux profitent donc de leurs taureaux pour faire saillir leurs vaches. Les qualités de leurs animaux se diffuseront peu à peu dans les troupeaux locaux, jusque sur les plateaux du Haut-Doubs. La reconnaissance officielle de la race Montbéliarde a lieu en 1889 lors de l’exposition universelle de Paris et grâce à un travail de sélection méthodique, obtient rapidement une certaine renommée. 

La Montbéliarde, on en a fait tout un fromage !

L’histoire et les caractéristiques actuelles de la Montbéliarde n’auraient pas été les mêmes sans les spécificités de son territoire d’origine. Au fil du temps, les éleveurs ont conservé les animaux les plus rustiques, résistants aux hivers longs et rugueux. La grande place laissée à la prairie et le peu de céréales disponibles ont conduit les éleveurs à sélectionner des vaches tirant le meilleur profit de l’herbe. 
La tradition fromagère de la Franche-Comté n’est pas non plus étrangère à la typicité de la Montbéliarde. Dès le XIIIe siècle, dans les hauts-plateaux, la collecte et la transformation du lait ont été organisées dans le cadre des fruitières fromagères. La nécessité d’approvisionnement de ces structures coopératives qui se sont développées après 1900, explique la forte orientation laitière de la race. Par ailleurs, l’exigence ancestrale des fromagers pour la matière noble du lait et leur proximité avec les producteurs sociétaires entraîneront une forte pression pour améliorer la qualité du lait. Depuis 1958 et la reconnaissance de l’AOC Comté, la Montbéliarde est la seule race (avec la Simmental) habilitée à produire ce fromage français à la reconnaissance mondiale.

Une race régionale, puis nationale..

Aujourd’hui, la race Montbéliarde constitue 95 % des effectifs laitiers de Franche-Comté. Issue d’une tradition fromagère, cette laitière à haut potentiel est aussi solidement implantée dans tout l'est, le sud-est et le centre de la France. 
Le nombre de vaches en production est aujourd’hui de 670 00.
Et en termes de résultats techniques, cette pie rouge n’est pas en reste avec une lactation moyenne de 333 jours en 2015, pour une production de 8 444 kg de lait à 38,7 g/kg de TB (taux butyreux) et 33 g/kg de TP (taux protéique).
Elle est exportée dans le monde entier et, à ce titre, elle représente un des fleurons de l'élevage français.

.. à la reconnaissance mondiale 

Encore minoritaire au sein du groupe des Françaises Pies Rouges juste après la guerre, la Montbéliarde est aujourd’hui la deuxième race laitière française.
Du côté international, des groupements de producteurs ont permis à la race d’être exportée dans une cinquantaine de pays et sur tous les continents. En 2013, 637 000 doses montbéliardes ont été vendues, dont une bonne partie aux USA où la Montbéliarde, utilisée en croisement, améliore la rusticité de la Holstein tout en maintenant la productivité. Si le Maroc compte plusieurs troupeaux de plus de 250 vaches montbéliardes, le plus gros troupeaux montbéliard au monde est situé en Russie, avec 2000 vaches à son bord. 

2 commentaires:

  1. C'est vraiment une belle race la Montbéliarde !! Avec ses couleurs et ses taches ! Elle met un peu de couleur dans la vie !

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  2. avec leurs robes tachetées blanche et marron, ses vaches sont vraiment géniales et représentent bien notre belle région !
    bravo pour l'article !!

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